PALESTINE LIBRE

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
PALESTINE LIBRE

L'antisionnisme n'est pas de l'antisémmistisme.

Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

4 participants

    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Dee Nasty
    Dee Nasty
    Rang :
    Rang :


    Messages : 2744
    Fidelité : 2949
    Date d'inscription : 25/07/2009
    Age : 29
    Localisation : BDX City

    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different » Empty Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Message par Dee Nasty Mer 14 Oct - 17:26

    Féfé et Leeroy ne se croisent plus beaucoup depuis la séparation du Saïan Supa Crew en 2007. « Tu lui passeras le bonjour de ma part », m’adresse donc Féfé alors que nous nous installons dans une brasserie parisienne. « Oh non, pas lui ! », plaisantera Leeroy quelques heures plus tard une fois le message passé dans un studio d’enregistrement à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

    Extrait : “On va vers un modèle où les revenus viendront des ventes digitales et des concerts. Peut-être même qu’on y vendra directement nos disques.”


    A défaut de se suivre des yeux les deux trentenaires peuvent désormais se suivre des oreilles. L’album « Jeune à la retraite » de Féfé est sorti lundi, une semaine après la mixtape « Coup de massue 3 » de Leeroy.

    Les deux MCs partagent une même vision du hip-hop héritée des années passées ensemble au sein du crew qui remua l’Europe et chatouilla les Etats-Unis, mais chacun l’explore à sa façon.

    « L’anticonformisme a toujours été le moteur du hip-hop »

    Le hip-hop de Féfé version 2009 prend la forme d’une guitare, offerte par le chanteur allemand Patrice. « J’ai toujours été attiré par les instruments même si je ne connaissais pas le solfège. La guitare m’a redonné goût à la musique quand je voulais tout arrêter », raconte le père au sourire facile entre deux bouchées de steak.

    Guitare, chant, registre intime, « Jeune à la retraite » sonne pop bien plus que hip-hop. L’esprit des débuts n’en est selon lui pas moins intact.

    « J’ai vraiment l’impression d’avoir les deux pieds dans le hip-hop, qui a toujours brisé les dogmes. C’est ce que je fais en allant à contre-courant du rap hyper rigide d’aujourd’hui. »

    Il arrive plus occasionnellement à Leeroy de chanter. De toute façon « rapper, c’est chanter», explique-t-il, affalé dans un canapé avec pour une fois des cheveux sur la tête :

    “Tu ne peux pas faire dix albums avec le même flow, il faut à chaque fois s’adapter à une tonalité et à un rythme.”

    C’est ce qu’il fait avec sa nouvelle mixtape “Coup de massue”, troisième du nom. Après avoir navigué entre Inde et Afrique avec “ Bollywood Trip ” puis “ African Trip ”, le Vasco de Gama du rap poursuit ses explorations musicales sans troquer ses samplers contre guitares ou trompettes.

    C’est simple, il ne se refuse rien, slalome entre influences électro, trip-hop, jamaïcaines et samples loufoques. Il se trouve d’ailleurs au studio du dubber Molécule qui répète au sous-sol, et qui l’a invité à le rejoindre sur scène pour son prochain concert. “Je pense que ma musique aurait été plus cloisonnée si je n’avais pas autant voyagé”, avance-t-il pour expliquer cette variété.

    Il a tant voyagé que tous ses invités sont anglophones. Il faut dire aussi que le rap français l’ennuie comme un dimanche à Saint-Jean-du-Doigt, à quelques exceptions prêt.

    “Pour beaucoup de rappeurs, faire un peu de piano-voix ou ajouter quelques riffs de guitare représente le summum de l’ouverture musicale. Tout a déjà été fait, refait, redit, re-lou, tout ce qui commence par ‘re’ ! Il faut élever le débat dans le flow et la musique, surprendre. Il y avait moins de groupes il y a dix ans mais aucun ne rappait pareil et ne disait la même chose.”

    “J’suis trop street pour être un des leurs, mais pas assez pour ceux de mon allée”
    Ce grief et bien d’autres sont rassemblés dans l’excellent “L’entrée du chef”, où il énonce avec un humour grinçant les ingrédients nécessaires à la préparation d’un rap indigeste. Féfé n’en pense pas moins. “Le rap français est englué dans un marécage. Lui-même se saoûle ! ”

    Pour ne pas “finir en vieux con qui passe son temps à dire ‘le rap c’était mieux avant’”, dixit Féfé, l’un comme l’autre ont donc choisi de se faire plaisir en s’émancipant des codes du milieu.

    Cet autre rap reste cependant à l’écart des principaux circuits médiatiques. Ironie du sort, quand les médias généralistes ouvrent leurs portes à un Féfé, un Oxmo Puccino ou un Abd Al Malik comme pour les féliciter d’avoir fait du rap qui n’en a pas l’air, les médias “urbains” les zappent de leurs playlists.

    Ainsi est-il possible d’écouter Féfé sur France Inter en se levant, mais rien en revanche sur Générations ou Skyrock. “J’suis trop street pour être un des leurs, pas assez pour ceux de mon allée”, résume Féfé dans “Clichés”.

    “Avant ça m’aurait énervé de ne pas passer sur ces radios mais maintenant je m’en fous. Je ne pose plus la question de savoir comment va réagir tel ou tel public. J’ai fait le pari qu’en étant le plus authentique possible je trouverais forcement des gens qui apprécient ma musique.”

    Leeroy pense pour sa part connaître son public. Le même qui achetait des disques par millions dans les années 90 et qui, aujourd’hui proche de la trentaine, s’est évanouit dans les rayons, déçu par la relève. “Ce public existe, il faut aller le chercher sur scène, dans les petites salle de province, prendre des risques”, positive-t-il. Leeroy est en mouvement.

    De toute façon la scène, “il ne restera peut-être que ça”, prédit-il :

    “On va vers un modèle où les revenus viendront des ventes digitales et des concerts. Peut-être même qu’on y vendra directement nos disques.”

    Ça ne le dérangerait pas, lui qui en a marre de “se prendre la tête à enregistrer, mixer, presser des disques, tout ça pour un mec qui va m’écouter en mp3 sur son téléphone pendant qu’il fait du rameur au Club Med gym ! ”

    Rue89
    Pablo
    Pablo
    Rang :
    Rang :


    Messages : 3335
    Fidelité : 4111
    Date d'inscription : 16/07/2009
    Age : 30
    Localisation : Vannes (Bretagne)

    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different » Empty Re: Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Message par Pablo Mer 14 Oct - 17:32

    Ca fait plaisir de voir des mecs qui ont cette mentalité dans le rap français. En même temps c'est pas étonnant de leur part.
    Dee Nasty
    Dee Nasty
    Rang :
    Rang :


    Messages : 2744
    Fidelité : 2949
    Date d'inscription : 25/07/2009
    Age : 29
    Localisation : BDX City

    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different » Empty Re: Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Message par Dee Nasty Mer 14 Oct - 18:51

    Oui ils décrivent bien ce qu'est le monde d'aujourd'hui par rapport ou les sayan déchiré tout aux ventes auparavant.
    avatar
    Grand Amos M
    Rang :
    Rang :


    Messages : 73
    Fidelité : 73
    Date d'inscription : 24/08/2009
    Age : 48

    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different » Empty Re: Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Message par Grand Amos M Mer 14 Oct - 19:03

    Fameuse la dernière citation de Leeroy.
    Dark O.G
    Dark O.G
    Rang :
    Rang :


    Messages : 10792
    Fidelité : 10947
    Date d'inscription : 17/08/2009
    Localisation : Rouen

    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different » Empty Re: Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Message par Dark O.G Lun 19 Oct - 18:11

    Féfé et Leeroy sont doués, et j'espère qu'ils vont continuer dans cet esprit.

    Contenu sponsorisé


    Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different » Empty Re: Féfé et Leeroy, deux anciens Saïan « same but different »

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Dim 28 Avr - 6:56